Comment arrêter de grignoter ?

comment arrêter de grignoter

Comment arrêter de grignoter ? Cette question, ou plutôt sa réponse, est essentielle quand on veut perdre du poids… Oui, je sais, toutes les personnes qui veulent maigrir ne grignotent pas. Mais je peux vous garantir une chose : chez de nombreuses personnes qui me disent ne pas le faire, j’arrive souvent à trouver cette faille. Pas de culpabilité à avoir. C’est humain. Dans cet article, je vais vous expliquer pourquoi et surtout comment stopper ça…

Vous le savez peut-être (ou pas encore), mais schématiquement votre cerveau fonctionne très simplement : tout ce qu’il veut, c’est s’éloigner de la douleur et avoir du plaisir.

Aussi simple que ça. Là où ça devient compliqué, c’est dans l’élaboration de ses stratégies. Il est capable du meilleur comme du pire. Mais comprendre le principe douleur / plaisir permet en général de reprendre les choses en main, au moins en partie.

Dans votre vie, combien de réactions avez-vous eu dont vous vous êtes dit à postériori que vous auriez du faire autrement ? Pas mal de réactions, n’est-ce pas ?

Souvenez-vous de votre dernière dispute, peut importe avec qui… Il est probable que vous vous soyez disputé parce que vous ne vouliez pas souffrir d’avoir tort, ou d’être rabaissé ou encore d’être ignoré… Ça, c’est la fuite de votre douleur.

Au contraire, vous avez cherché à prouver que vous aviez raison, ou que vous valiez autant que votre interlocuteur, ou encore que votre avis à vous compte aussi. Là vous avez cherché le plaisir d’exister, d’avoir de l’importance.

Tout ça est humain. Mais vous vous demandez sans-doute…

#0 : Et le grignotage dans tout ça ?

Ni plus ni moins qu’un moyen rapide (mais éphémère) de se donner du plaisir dans une situation douloureuse.

Que ce soit par colère, par stress, par ennui ou quoi que ce soit d’autre, vous avez choisi le grignotage pour éloigner la douleur et vous rapprocher du plaisir.

Mais une fois le grignotage passé, la douleur a-t-elle réellement disparu ? Non. Vous le savez. C’est parce que vous ne vous êtes pas attaqué à la cause.

Vous le savez peut-être, je suis ostéopathe depuis 2008. Et c’est le principe essentiel de notre réflexion thérapeutique en ostéo : je ne soigne pas la douleur, je soigne sa cause.

Idem pour le grignotage. Si vous lisez encore cet article, c’est que vous y êtes (sans doute) sujet. Et vous savez que c’est pas bien. On vous l’a assez répété. On a essayé de vous culpabiliser : si vous avez des kilos en trop, c’est de votre faute, il faut arrêter de grignoter !

OK. Mais en fait non, ce n’est pas de votre faute.

Si vous ne savez pas comment arrêter, c’est peut-être simplement parce qu’on ne vous l’a pas appris. Alors on fait ça comment ? Voici les étapes à suivre : comme en ostéopathie, vous devez chercher la cause. Il faut donc…

#1 : Faire le ménage

Bienvenue dans la première étape. Souvent, le grignotage est inconscient, machinal. Pour éviter ça, vous devez éloigner toute source de péché de votre main…

Enlevez les bonbons planqués dans le tiroir de votre bureau. Supprimez le paquet de biscuit à côté du canapé. Videz votre voiture de tous les candies.

Ce ménage a un seul objectif : que tout besoin de grignotage devienne conscient et nécessite la démarche volontaire de vous lever, d’aller chercher ce que vous voulez manger et de le porter consciemment à votre bouche.

Une fois que vous êtes obligé de réfléchir, de vous lever, de vous déplacer, d’ouvrir un placard, de chercher des yeux, ça vous laisse du temps. Le temps nécessaire à l’introspection… C’est la deuxième étape.

#2 : Faim ou pas faim ? Telle est la question

C’est l’étape suivante.

Vous vous êtes levé. Vous vous dirigez vers le placard ou le frigo. Et là, sur les conseils de votre coach Jean-Philippe, une vraie question existentielle vous assaille :

« Mais… est-ce que j’ai réellement faim ? »

Votre estomac gargouille-t-il ? Avez-vous une sensation désagréable dans le creux juste en dessous du sternum ? Cela fait-il plusieurs heures que vous n’avez rien mangé ?

Mmh… vous avez encore un doute. Buvez un grand verre d’eau. Il remplira votre estomac. Et il calmera votre faim pour une petite demi-heure.

Pas besoin de grignoter…

Mais là : problème ! Votre envie reste aussi présente. Vous ne pensez qu’à ça, grignoter !

Les choses sont claires. Vous avez envie d’un grignotage émotionnel. C’est pas un besoin physique, c’est un besoin psychologique.

Il va falloir mettre les mains dans le cambouis pour comprendre ce qui se passe.

Parce qu’on est d’accord : grignoter ne va pas supprimer cette émotion inconfortable ou douloureuse. Ça peut même la renforcer si en plus vous regrettez et que vous vous en voulez après…

La première chose à faire est…

#3 : Identifier clairement l’émotion

Maintenant, on entre dans la recherche de la cause. Au moment où vous vous levez pour faire la démarche volontaire d’aller chercher un truc à enfourner dans votre bouche, qu’est-ce que vous ressentez ?

Quel est le sentiment principal que vous êtes en mesure d’identifier ?

Peut-être que vous vous ennuyez et que grignoter est juste une façon de faire passer le temps… Ou alors peut-être êtes-vous stressé à l’idée de la réunion qui vous attend.

Ah non. C’est de la colère que vous ressentez ? De la rancoeur peut-être ?

Mon conseil : ayez soit un petit calepin, soit une application sur votre smartphone pour noter à chaque fois l’émotion qui déclenche le processus de grignotage.

Au moins pendant 1 semaine (2 c’est mieux).

Parce que chez la plupart des gens, c’est souvent la même émotion qui provoque sans cesse le besoin immédiat de manger.

Logique de la travailler en priorité, non ?

Donc identifiez clairement l’émotion en cause. Vous ne devez avoir aucun doute.

Bien sûr, identifier son émotion n’est pas suffisant. Ensuite vous devez vous demander…

#4 : Pourquoi je ressens ça ?

Ça vous fait une belle jambe de savoir que vous vous ennuyez ou que vous êtes en colère, n’est-ce pas ? Alors demandons-nous pourquoi. C’est capital pour y remédier.

Connaissez-vous la notion de cercle d’influence ? Je ne vous parle pas ici de cercle professionnel ou d’amitiés. Mais de psychologie…

Pourquoi est-ce que vous vous ennuyez ? Êtes-vous seul ou accompagné ? Quelle activité êtes-vous en train de faire ? À quoi vous sert cette activité ?

Si c’est de la colère, de la frustration, du stress, de la tristesse… les questions sont les mêmes. Quelle est la source de cette émotion inconfortable ?

Ensuite, une seule question peut tout changer :

« Qu’est-ce que MOI je peux faire pour changer la raison de mon émotion ? »

Est-ce que cette émotion peut être modifiée par vous-même ?

Quelle solution pouvez-vous appliquer vous-même pour changer ça ?

Vous pouvez toujours agir sur ce qui se trouve dans…

#5 : Votre cercle d’influence

Le cercle d’influence est une zone de vie qui comprend les choses, situations, événements, relations (etc…) que vous ne contrôlez pas directement mais sur lesquelles vous pouvez jouer une influence en évoluant, en changeant vos habitudes, vos comportements…

En vous remettant en cause.

Soyons honnête : l’ennui est une pure fabrication de l’esprit. Surtout dans nos sociétés développées. Vous pouvez vous occuper, quelque soit le niveau de votre bourse.

Supprimer l’ennui est donc dans votre cercle d’influence.

Marcher, faire du sport, discuter avec des gens ne coûte rien. Aller au cinéma, prendre le bus ou le tram ne coûte pas très cher.

Maintenant, pour les émotions plus complexes, vous devez vous demander quelle part entre dans votre cercle d’influence.

Si c’est de la colère, avez-vous la possibilité d’en discuter avec la personne concernée ? Attention, je n’ai pas dit de se battre, juste discuter…😉

Si c’est du stress, pouvez-vous organiser votre temps différemment pour ne plus avoir l’impression d’être débordé ?

La situation qui vous stresse présente-telle un risque vital pour vous ? Ou risquez-vous juste une remontrance ? Être risible peut-être ?

Les gens les plus heureux sont ceux qui sont prêts à être ridicules, car ils ne perdent pas leur temps ni leur énergie avec ce que les autres pensent d’eux…

À vous de chercher ce que vous pouvez modifier pour chaque émotion qui déclenche l’envie de grignoter. Que pouvez-vous mettre dans votre cercle d’influence ?

Et ensuite, agissez. Changez les choses pour désamorcer ce sentiment inconfortable.

Maintenant, que faire si la cause est…

#6 : En-dehors du cercle ?

Malheureusement, parfois, vous n’avez aucune influence sur la cause de votre émotion négative. Ça peut appartenir au passé ou dépendre de quelqu’un d’autre.

Si votre conjoint vous a quitté, vous ne pourrez pas le ramener contre son gré, à moins de le kidnapper et de l’attacher à la maison.

(Le grignotage non plus ne pourra pas le ramener.)

Imaginez que votre patron vous a licencié : vous ne pourrez pas l’obliger à vous réembaucher.

Si vous vous êtes cassé la jambe, vous ne pourrez pas la réparer en un claquement de doigts.

Et si votre voiture est en panne et que vous êtes obligé d’annuler vos vacances, oui ça fait râler, mais vous ne pouvez pas faire le diagnostic de la panne, commander et recevoir les pièces, puis réparer la voiture juste en mangeant une barre de céréales.

Dans tous ces cas (et dans beaucoup d’autres), vous ne pourrez rien y faire… même en grignotant !

Alors à quoi bon ?

Voici la meilleure chose à faire. C’est de…

#7 : Choisir comment on se sent

Vous avez l’impression que je vous donne un conseil idiot ? Vous pensez même au mot… débile ?

Je ne vous en veux pas. J’ai pensé la même chose la première fois que j’ai lu ce conseil dans un livre d’Anthony Robbins.

Et pourtant…

Redressez-vous sur votre siège ou votre fauteuil !

Oui oui, maintenant… je vous surveille !

(Mais nan, c’est une blague, pas la peine de vérifier que votre webcam est bien éteinte. Je ne suis pas un hacker, je ne veux pas de problème !)

Ça y est, vous êtes bien droit, les épaules en arrière ?

Respirez profondément et souriez le plus fort possible, à pleines dents.

Allez un petit effort ! Levez les bras au ciel, les point fermés, comme la dernière fois que vous avez gagné à votre jeu préféré et dites à voix haute : « YES ! »

Arrivez-vous à être triste en même temps ?

C’est impossible… Vous ne pouvez pas exprimer de la joie et la positivité dans vos gestes et votre expression faciale, et ressentir en même temps un sentiment négatif intense.

Donc la prochaine fois que vous vous sentez mal, redressez-vous et conduisez-vous comme un vainqueur. Même face à un supérieur qui vous sermonne : tenez-vous comme quelqu’un d’heureux.

Apprenez aussi à pratiquer la gratitude. Si quelque chose se passe mal aujourd’hui, ne focalisez pas dessus ! Souvenez-vous plusieurs fois par jour de tout ce qui va bien dans votre vie et restez concentré dessus !

Rester positif vous facilitera la vie pour trouver des solutions à vos problèmes.

Bon, maintenant, on est d’accord…

Si vous avez de vieux traumatismes bien ancrés, les choses peuvent être plus difficiles. Vous allez devoir…

#8 : Faire preuve de résilience

Pour ce travail, je vous invite à vous faire accompagner personnellement, mais je vais quand même vous expliquer ici comment les choses se passent.

Qu’est-ce que la résilience ? Pour faire simple, la résilience c’est un processus en plusieurs étapes qui permet de reprendre son souffle et de poursuivre après une épreuve ou une mauvaise passe…

D’abord, accepter ce qui arrive. Si on ne peut pas changer une chose, alors pourquoi se battre psychologiquement contre cette chose ? Bien que ce soit le premier réflexe humain, ça n’a pas de sens…

Deuxième étape, c’est d’accepter que cette épreuve nous fait du mal : c’est normal, c’est pareil pour tout le monde. Accepter l’événement, puis accepter le sentiment de douleur ou de perte qui va avec. Tant que vous ne l’acceptez pas, vous ne pourrez pas le changer.

La troisième étape, c’est d’accepter qu’à partir de maintenant, les choses ne seront plus jamais comme avant. La vie est faite d’étapes. Chaque étape démarre suite à un nouvel événement, heureux ou malheureux.

Parfois en regardant différemment une épreuve qu’on vient de traverser, on se découvre des faiblesses qu’on avait ignorées. Et nous savons alors où nous devons progresser.

Puis vient la résurrection. Votre vie est un roman avec des pages qui se tournent et qui égrènent les chapitres.

Mais c’est vous qui l’écrivez. C’est vous qui écrivez la suite de l’histoire dont vous êtes le héros. Qu’allez-vous construire là-dessus ? Maintenant que vous avez accepté que votre vie ne sera plus jamais la même, comment allez-vous la vivre ?

Quelles sont les priorités que vous vous fixez ? Sont-elles les mêmes après qu’avant ?

Un travail, un logement, votre famille, vos amis ? Une fois les priorités définies, vous devez définir votre plan d’action.

Et pour appliquer ce plan d’action vous ne lâchez rien !

Ce plan d’action vous fera devenir…

#9 : Le nouveau vous

Avec cette nouvelle version de vous-même, vous serez beaucoup plus libre. Libre de grignoter en pleine conscience sans aucune conséquence sur votre silhouette.

Quand je fais un coaching, est-ce que vous pensez que je cherche à culpabiliser les gens que j’accompagne quand ils grignotent ?

Croyez-moi, je serais bien mal placé !

Il ne se passe pas 2 semaines sans que je ne dévore un succès au chocolat, mon gâteau préféré…

Non, ce que je cherche à faire, c’est de rendre les gens conscients de leurs grignotages et autonomes dans leurs décisions.

Si vous grignotez, faites-le épisodiquement, en savourant chaque bouchée et pour une seule et bonne raison : le plaisir simple de sentir ce goût.

Et vous serez surpris de constater que la plupart du temps, le désir même de grignoter deviendra de plus en plus rare…

Car vous n’en aurez plus besoin pour gérer vos émotions inconfortables.

Et votre corps va se déshabituer du sucre ou du gras trop important et vous éprouverez sans-doute de moins en moins de plaisir à grignoter en dehors des repas…

J’aimerais que vous me disiez en commentaire si vous avez déjà pris le temps de la réflexion sur votre tentation à grignoter. Savez-vous déjà quelle émotion inconfortable est le plus responsable de votre grignotage? Qu’allez-vous faire à partir de maintenant pour que ce grignotage n’ait plus d’influence sur votre silhouette ?

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